J’ai le sentiment que ce discours, ce débat, salariés contre patrons, issu de la lutte des classes, est totalement ringard, autant que les manifestations. Le chômage ? Je ne pense pas qu’il faille attendre grand-chose de l’Etat là-dessus. On est précaire face à la maladie, dans un couple, face au travail… Un chef d’entreprise qui démarre n’est pas protégé. Les patrons ne sont pas particulièrement aisés. J’ai démarré avec mon prêt étudiant. (…) La précarité du patron, je connais. On est tous précaires, qu’on soit patron ou salarié, un peu moins si on est un patron ou un salarié qui a réussi.Ce que je crois, c'est qu'il y a deux sortes de gens : ceux qui sont devenus adultes, qui ont compris le principe de réalité, et ceux qui sont restés dans l'enfance, qui cherchent à être protégés à tout prix contre toutes les vicissitudes de la vie adulte. Et ce n'est pas une question d'âge : on peut être adulte très tôt, et rester infantile à un âge avancé. On n'a plus papa maman, mais on a papa l'Etat-providence et maman la Sécu. L'EducNAt, l'autre sinistre institution de ce pays avec la sinistre SS, a une responsabilité écrasante de ce point de vue, en refusant la sélection, en entretenant les étudiants dans leurs fantasmes, en multipliant les voies de garage, en refusant le monde de l'entreprise, en oubliant qu'elle est au service des citoyens, et non l'inverse.
La meilleure manière de lutter contre la précarité, ce n’est pas d’attendre de l’Etat qu’il vous protège, c’est d’être bien formé, et ensuite d’être suffisamment bon et motivé dans l’entreprise.
Un patron, c’est pas un exploiteur, un salaud qui bénéficie du travail des autres. Une entreprise c’est un travail d’équipe, et ça ne marche que si toute l’équipe fonctionne bien.
L’image de la France à l’étranger est complètement pourrie, c’est celle d’un musée de gueulards. On est en train de s’enfoncer. A chaque fois que je vais à l’étranger, j’ai honte. Le mur n’est pas très loin, et peut-être après tout faut-il qu’on aille dedans !
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Tiens, à présent voici notre gouvernement socialiste de droite qui illustre exactement mon propos :
« Il faut qu'ils rentrent vraiment dans leur lycée parce que sinon, ils vont gâcher une partie de leur avenir, ils vont gâcher leur année scolaire ». Si le ton employé par Gilles de Robien, mercredi matin sur Europe 1, se voulait volontiers paternaliste, au final, le message ministériel était sans ambiguïté : « L'assiduité est une obligation légale ».Encore un qui sait mieux que les autres ce qui est bon pour eux. La question n'est pas de savoir s'il faut respecter une quelconque "obligation scolaire" (qui est une ineptie). La question est de savoir si ceux qui veulent travailler peuvent le faire sans être gênés par ceux qui ne veulent rien foutre (et qui n'ont par parenthèse rien à faire dans une école).
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